Suite de la visite du temple
L'itinéraire est ponctué de crises de S., des bêtises de A., surnommé Naz-Héros en raison de son don pour trouver le truc bête, et des caprices de L... Nous profitons malgré tout pleinement des bons moments et rions aussi, parfois beaucoup, de ces petites désagréments :
restera gravé dans la mémoire des spectateurs japonais, et la nôtre,
cet impérissable scène : S. refuse de quitter le toboggan et commence
sa crise. il finit par s'arrêter tout bonnement, et se met à hurler.
Une seule chose à faire, en ce cas : avancer. Si nous tentons de le
rejoindre pour le convaincre il part en courant en sens opposé, vers sa
cible. Nous avançons, mais cette fois, il se laisse un peu distancer et
surtout, il a trouvé un moyen de faire enrager sa mère et de la
contraindre à revenir vers lui. Il fait mine de monter sur une pelouse,
en cercle, interdite. Evidemment lorsque sa mère approche il se met à
l'opposé du cercle. Elle finit par prendre son élan pour courir le
rejoindre, aussitôt il prend la tangente en direction de son toboggan
(de l'autre côté d'une route qui se trouve environ 100 mètres plus
loin). Sa mère court après lui mais ô stupeur, le kirikou est plus
rapide. Elle s'arrête de peur qu'il n'aille plus loin vers la route, le
monstre s'arrête aussitôt. A., L. et moi regardons la scène de loin et
là je leur dis : "là, votre mère va se mettre à pleurer et ça va
vraiment barder pour S."
retournement de situation, la mère
revient vers nous, l'autre affreux pleure toujours derrière elle et la
suit à distance... Elle se met à courir, il court également. Et là,
tout le monde aux alentours pique une immense crise de rire, y compris
la mère, dont les nerfs ont peut-être lâché, mais sous la forme d'un
fou rire...
(Il n'y a pas de photo ni même de film, j'ai couru avec...)
Visite de notre 1er authentique jardin Zen : ça vaut le détour, même les enfants sont gagnés par quelque sérénité...euh, disons bonne humeur...
détail à regarder, les treillis en bambous, magnifiques contraintes pour arbres...
la mousse en très gros plan
un wagon perdu dans un parc japonais, zen où tout est en place !!! C'est le jardin du Heian Shrine, au fait !
en gros plan pour Xine
je suis comme le singe : je regarde le doigt.
tête à tête
bonheur sans dent, grande nouvelle : elles repoussent...
Nous faisons l'embouteillage, mais nous avions envi de profiter de ce moment magique où l'on se sent un peu grenouilles
La même posture avec Soren, telle mère, tel fils.
on y était et c'est magnifique !!!
avec cette lumière si particulière du Japon
un petit souvenir culinaire pour Severine, mmuhmmm.
tata pousse ta tête
échange de mains
tata pousse ta tête !!
je mets la mienne !
photo de groupe
Mes clowns
l'orange n'est pas un effet artistique de ma part mais la vraie couleur du lieu.
le dragon...
Après une nouvelle halte au toboggan pour faire passer la pilule de
la route encore longue,
(dessins sur le sol)
nous croisons un tireur de pousse-pousse,
chaussé des superbes "tatanes" que nous admirons depuis notre arrivée :
sorte de ballerines-à-doigt montantes, comprenez avec un pouce, qui
donnent un air de pied de biche aux travailleurs de Kyoto ; nous ne
pouvons résister et demandons s'il est possible de s'en procurer, et
oui ! Il suffit de rejoindre Sanjo-Dori (dont nous déduirons que cela
signifie la rue principale car on la croise souvent), de passer la
station de métro ***, et c'est juste après dans une petite échoppe de
vêtements de travail ! Oh yeah ! et c'est vrai et il suffit de dire aux
enfants qu'on avance encore un peu pour chercher le bus ou le taxi (en
les motivant avec une micro-canette de bonbons cola, il faut être
honnête).
Et voilà les emplettes ! (Les photos sont à faire, elles viendront plus tard)
Il est encore tôt malgré la nuit tombée, l'air est très doux, et par le réseau de venelles vaguement parallèles au fleuve, et longeant d'autres canaux, nous poursuivons la petite marche en savourant un bonheur un peu hagard, et les atmosphères très particulières au japon (ou à l'Asie) faites d'harmonie des ensembles (une lumière et la découpe du paysage pourtant souvent contrasté) et d'un art extrême(-oriental ?) du détail : ici et là de minuscules plates-bandes délicates ou des pots, des jarres, tous contenants imaginables et minimalistes composés de mousses, bonsaï, nénuphars et souvent ravivés de poissons rouges ou minuscules.
On tombe dans l' "autre Gion", le Gion nocturne des clubs privés de
geisha ou nul ne peut être introduit sans être parrainé et où les
étrangers sont exclus. Pas d'enseigne et les petites portes
coulissantes sont closes, boisées, à peine distinguables des façades à
la fois modernes et condensées de tradition. Des femmes très élégantes,
sur talon haut, in the mood for love, pour le dire avec élégance, les
grosses voitures rutilantes, évidemment, mais surtout un calme à couper
au couteau et la beauté voluptueuse du site.
sortez les lampes de poches !!
Pas de photos : plus de batterie, malheureusement ? il y a encore de bonnes raisons de voyager pour ceux qui voudraient ressentir tout cela !